Je ne peux résister à publier cette note venant de personnes dignes de foi et de bon sens.
Retraites - Santé :
dire la vérité aux Français
Qu'on soit candidat de gauche, de droite ou du centre, il y a des sujets sur lesquels on n'a pas le droit de se taire : nos systèmes de retraites et de santé ont besoin de réformes profondes et efficaces sans tabous partisans.
Pour les retraites, comment ne pas dire aux Français qu’il est désormais inéluctable qu’ils travaillent plus longtemps comme dans tous les autres pays européens, alors que bientôt un retraité vivra sur un seul actif ? Comment ne pas dire qu’il faut réformer les régimes spéciaux (SNCF, EDF…) dont les bénéficiaires partent toujours à la retraite à 50 ou 55 ans après 37,5 annuités seulement ? Comment ne pas dire aussi que l’ensemble de la fonction publique constitue encore un "régime spécial" quand leur retraite est calculée sur les 6 meilleurs mois au lieu des 25 années dans le privé ? Entretien D.Leclerc
La réforme que nous proposons est simple: progressivement la durée de cotisation passerait à 40 puis 42 ans et le calcul des prestations se ferait sur la base des 25 meilleures années, pour tous les Français. Les seules exceptions seraient liées à la pénibilité des métiers, mesurée objectivement par l’espérance de vie à la retraite.
De même, comment ne pas dire aux Français qu’il leur faut des hôpitaux performants, avec des plateaux techniques modernes et des praticiens motivés, payés au mérite comme cela se passe dans nos hôpitaux mutualistes et nos cliniques, pour le plus grand bien des patients et des soignants ? Comment ne pas évoquer le mal qu’ont fait les 35 heures dans les structures hospitalières ? Comment taire qu’avec un budget de 60 milliards € par an, la moitié des dépenses d’Assurance maladie, le système est toujours en déficit ?
La mansuétude ne suffira pas pour réformer nos hôpitaux malades. Pourquoi ne pas nous inspirer de nos voisins, l’Allemagne, la Suède entre autres, qui expérimentent avec succès la gestion des hôpitaux, et même des CHU, par des chaînes d’établissements privés ou mutualistes, et pourquoi ne pas dire que ça marche ?
Agnès Verdier-Molinié